halshs-00456498, version 1 - 15 Feb 2010
Cette région regroupe désormais les dix pays de l’ASEAN
(Association des Nations d’Asie du Sud Est)3, auxquels
viennent s’ajouter la Chine, le Japon et la Corée du Sud
(ASEAN + 3)4. La thèse défendue ici repose sur les limites
actuelles de ce processus qui ne permet pas (encore) à l’Asie
d’être protégée des aléas des conjonctures occidentales.
Après avoir analysé l’impact de la crise qui démarre en août
2007 aux Etats-Unis pour s’emballer et se diffuser à partir de
septembre 2008, sur les pays d’Asie Orientale (I), ce texte
montrera que la « triangularisation » des échanges semble
difficilement contournable à court ou moyen terme du fait en
particulier de l’hétérogénéité des niveaux de développement
des pays asiatiques (II). Le découplage réel s’avère donc
difficile à envisager à court terme. Par ailleurs, les variétés de
développement expliquent également les disparités entre les
systèmes financiers nationaux (III) ce qui rend plus difficile
l’analyse de l’éventualité d’un découplage financier et ce qui
explique que la plupart des pays asiatiques aient été touchés
par la crise plus tardivement (par le réel et non directement
par le financier, contrairement au Japon).
I. Asie Orienale : les impacts de la
CRISE DE 2007
Les pays asiatiques vont être touchés un peu plus tardivement
que les pays développés occidentaux, comme le montrent les
évolutions des taux de croissance, des flux commerciaux et
des investissements Directs Etrangers (iDE). Ce « retard » a
provoqué de vives spéculations dans les médias quant à
3 indonésie, Thaïlande, Philippines, Malaisie, singapour, Viet Nam,
Cambodge, Laos, Birmanie, Brunei.
4 si Taiwan et Hong Kong participent activement aux échanges, ils ne
sont pas associés aux accords régionaux, la Chine s’y opposant.