halshs-00456498, version 1 - 15 Feb 2010
(Cf. Tableau 1). Des pays asiatiques, la Chine est celui qui a
le moins souffert de la crise. En 2009, son taux de croissance
est estimé à 8.5%, contre une contraction mondiale de l’ordre
de 1%. Ce taux devrait avoisiner les 10% en 2010 contre une
croissance mondiale de l’ordre de 3,9%, selon les prévisions
du FMI fin janvier 2010.
Cette détérioration globale de l’activité régionale s’explique
pour partie par la forte dépendance de la région à l’égard des
exportations. La baisse de la demande extérieure pour les
biens durables a ainsi fortement pénalisé ces pays. Les
exportations asiatiques ont fortement diminué notamment
vers les pays occidentaux. La Chine ne fait ici pas exception.
La Banque Mondiale (2009) estime que ses exportations de
marchandises ont diminué de 21% en 2009, baisse plus
importante que celles rencontrées par ses voisins (-19% pour
les Philippines, -14,5% pour la Thaïlande, -11,4% pour
l’Indonésie,....). Son rôle de plaque tournante régionale du
commerce vers les pays hors zone l’a ainsi plus lourdement
pénalisé. En s’intégrant dans les réseaux régionaux de
production, elle est devenue la plate-forme de réexportation
d’un ensemble de biens dont les composants proviennent
principalement des pays est-asiatiques (Lemoine et Unal-
Kesenci, 2002). Les plans de relance effectués par les pays
occidentaux et asiatiques laissent envisager une reprise et donc
un retour à la croissance des exportations pour 2010.
Cette crise a également impacté les flux d’IDE. A l’instar de
l’évolution des flux commerciaux, les IDE entrants
continuent de croitre dans les pays émergents asiatiques en
2008 (+17%) (CNUCED, 2009). Mais cette augmentation
s’accompagne d’une forte baisse (29%) des flux d’IDE vers
les pays développés. Pour ces derniers, où la crise a éclaté,
les flux d’IDE ont chuté dès 2008. Ce n’est qu’à partir du