halshs-00456498, version 1 - 15 Feb 2010
l’illustration. La Chine devient ainsi le premier marché à
l’export des entreprises japonaises, devançant les Etats-Unis5.
Un bref rappel historique permet de mieux appréhender la
pertinence de ce plan de relance, tant pour la Chine que pour
l’ensemble de l’Asie Orientale. En effet, dès 2005, le
gouvernement chinois prend conscience d’un risque de
surchauffe de l’économie. Le XIème Plan quinquennal
(2006-2010) a comme objectif de rééquilibrer la croissance
(encourager la consommation intérieure au détriment des
exportations) et de ramener son rythme à un taux de l’ordre
de 7,5% (Nicolas, 2008). La crise des subprimes tombe donc
à un moment « opportun » pour le gouvernement chinois.
Elle lui permet de contenir la surchauffe de l’économie et
ainsi d’éviter une éventuelle implosion économique et
sociale. Les mesures, envisagées avant la crise, ayant pour
objectif de modifier les facteurs de croissance de l’économie
chinoise sont appliquées. L’objectif du gouvernement est
ainsi de réduire la dépendance vis-à-vis des exportations et
des investissements et d’augmenter la part de la
consommation intérieure dans la croissance chinoise.
L’élargissement du système de protection sociale est la
mesure clé. Le développement de la consommation interne et,
donc d’une croissance plus autocentrée et moins dépendante
des marchés occidentaux, passe par l’élévation du niveau de
vie des ménages chinois mais aussi par la réduction de leur
épargne de précaution. Le système de protection sociale étant
presque inexistant en Chine, les chinois doivent épargner
pour toutes dépenses (maladie, retraite, chômage,
éducation....). ce qui explique un taux d’épargne élevé (près
de 25% de leurs revenus). L’objectif du gouvernement est de
libérer des ressources pour la consommation intérieure par la
5 Cf. Les Echos du 27 janvier 2010.