halshs-00456498, version 1 - 15 Feb 2010
décision de la Banque de Chine, début janvier 2010, de
relever les réserves obligatoires des banques, diminuées en
décembre 2008 dans le cadre de sa politique de soutien face à
la crise mondiale, va dans ce sens.
La volonté de réduire la dépendance extérieure en stimulant
la consommation intérieure va permettre de relancer la
croissance chinoise mais elle va aussi indirectement
permettre de relancer les économies des pays asiatiques. A
l’instar de la Chine, les pays est-asiatiques6 mettent en place
des plans de relance pour faire face à cette crise. Ces
économies vont également bénéficier du plan de relance
chinois, via le développement de sa demande intérieure. Une
étude réalisée par Park et Shin (2009) montre en effet que la
part des biens finaux dans les importations chinoises
provenant des pays est-asiatiques a augmenté alors que celle
des pièces et composants a diminué. La position de la Chine
évoluerait pour devenir un véritable marché « final » plutôt
qu’un éternel lieu d’assemblage. Elle pourrait donc, à terme,
fournir à ses voisins un débouché final supplémentaire,
diminuant ainsi la dépendance régionale vis-à-vis des
marchés occidentaux.
En dopant leurs demandes intérieures, les pays asiatiques,
Chine en tête, devraient à leurs économies une croissance
plus équilibrée. Leurs vulnérabilités aux fluctuations de la
demande occidentale en seraient donc diminuées. La crise de
6 L’ensemble des pays asiatiques a mis en place des plans de relance afin
de stimuler leurs activités économiques. Dans son rapport, la Banque
Mondiale (2009) estime que les différentes mesures prises s’élèvent à
environ 3,6% du PIB régional (le plan de relance de Singapour atteignant
prés de 6% de son PIB). Dans son analyse, elle n’inclut pas le Japon qui,
pourtant, vient d’adopter en décembre 2009 de nouvelles mesures de
soutien de son économie (54 milliards dollars) en plus des 116 milliards
dollars (3,1% de son PIB) déjà engagés en 2009.