halshs-00456498, version 1 - 15 Feb 2010
deux trimestres consécutifs de croissance négative de leur
PIB), l’Asie commence « logiquement » à réagir. En effet,
dans l’immédiat, le découplage réel de l’Asie est
inconcevable et ce pour deux raisons majeures :
• L’Asie dépend, pour la demande finale, des marchés
occidentaux qui représentent plus de 30% de ses
exportations7.
• L’Asie est essentiellement composée d’économies
émergentes dont la demande ne peut se substituer à la
demande occidentale à court ou moyen terme.
Le processus d’intégration actuellement à l’œuvre en Asie
Orientale se caractérise en effet par une triangularisation8 de
son commerce international (Lemoine, 2007 ; Figuière et
Guilhot, 2008). Schématiquement, la Chine importe
désormais des machines japonaises, des pièces en provenance
des autres économies émergentes asiatiques pour les
assembler. Elle exporte ensuite les biens finis principalement
vers les grandes économies développées. La Chine enregistre
ainsi un déficit commercial avec ses principaux partenaires
asiatiques alors qu’elle est largement excédentaire vis-à-vis
des nations occidentales (Etats-Unis en particulier) (James,
2009), comme le montre le graphique suivant.
7 En 2005, 44.2% des exportations chinoises de biens de consommation
étaient destinés à l’Europe et aux Etats-Unis, dans le cas du Japon ce
pourcentage s’élevait à 60.6%.
8 L’expression de « commerce triangulaire » est utilisée notamment par
Gaulier G., Lemoine F. et Unal-Kesenci D., 2006, “China’s Emergence
and the Reorganization of Trade Flows in Asia”, Working Paper CEPII,
n°2006-05, mars.
11