halshs-00456498, version 1 - 15 Feb 2010
mise en place d’un système de protection sociale plus
développé (l’objectif du gouvernement est d’avoir 90% de la
population couverte par une assurance médicale, d’ici 2011).
Les dépenses de sécurité sociale devraient croître de 17,6%
en 2009. Mais ce type de mesure ne peut avoir des résultats
qu’à moyen et long terme.
C’est pourquoi, face à la crise, d’autres mesures sont
proposées par les autorités pour stimuler à court terme les
dépenses des ménages chinois (suppression de la taxe sur la
valeur ajoutée (TVA) sur certains biens ; coupons de
réduction pour l’électroménager, les téléphones portables, les
ordinateurs,... ; subventions,...), l’objectif étant de ne pas
descendre en dessous de 8% de croissance, seuil de paix
sociale. Le secteur de l’automobile a particulièrement
bénéficié de ces mesures. En effet, les consommateurs
chinois bénéficient de subventions pour l’achat d’un nouveau
véhicule. Les ventes de voiture ont ainsi fortement augmenté,
+ 40% sur les neuf premiers mois de 2009 par rapport à la
même période l’année antérieure. Ces mesures semblent
porter leurs fruits, la consommation domestique a bondi de
16% sur les trois premiers trimestres 2009 (HEC Eurasia
Institute, 2009). Elles sont soutenues par une croissance du
crédit rendue possible par l’assouplissement des plafonds de
crédit et le faible niveau des taux d’intérêt. Le crédit privé a
ainsi progressé de 24% au premier semestre 2009 (FMI,
2009). Néanmoins, à mesure que la reprise s’amorce, l’Etat
chinois va devoir renoncer progressivement à cette politique
d’expansion monétaire afin d’éviter un risque de
surinvestissement et de détérioration du crédit. En effet, cette
abondance de liquidité provoque un essor important des
investissements fixes et, dans certains secteurs (l’acier, la
chimie, le ciment,.), des surcapacités (Yu, 2010). La