halshs-00456498, version 1 - 15 Feb 2010
2007 engendrera, peut-être, à terme, un recentrage asiatique,
qui a fait défaut lors de son déclenchement et n’a pu
permettre un découplage réel.
II. LES DIFFICULTES D’UN DECOUPLAGE
REEL A COURT TERME
Ce « rebond » de l’Asie en général, et de la Chine en
particulier, prévu pour 2010 vient raviver les
questionnements en termes de découplage qui avaient déjà
fleuri suite aux événements de l’automne 2008 (Kim et alii,
2009). Le retard de la contagion asiatique avait en effet laissé
envisager l’hypothèse d’un découplage des conjonctures
occidentales et asiatiques. Le ralentissement mondial était
venu y mettre fin. Afin de ne pas subordonner l’analyse aux
aléas de la conjoncture, il convient d’examiner les
connexions entre les différents groupes d’économies pour
affiner l’hypothèse du découplage, qu’il soit réel ou financier.
« Increasing integration in Asia has far-reaching
implications for the region and for the global economy.
For example, it is often pointed out that increasing
integration at the regional rather than global level can
help the region « decouple » from the global economy
and better sustain fast growth, independently of the US
or the European economies », (Kim & Lee, 2008, p. 2).
Un premier constat factuel s’impose : tant que la crise s’est
cantonnée au domaine financier, l’Asie a enregistré peu de
réactions, comme le prouvent amplement les conjonctures
asiatiques entre l’été 2007 et le début de l’automne 2008. A
contrario, dès que les anticipations sur la demande émanant
des grandes économies occidentales ont fait état de début de
récession ici ou là (l’Allemagne et la Grande-Bretagne sont
officiellement entrées en récession en novembre 2008, avec
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