Ces structures sont considérées comme appartenant aux « nouvelles » formes d’organisation et
F. Fulconis17 nous pose alors la question du management des structures en réseau sur la base
de quatre problèmes :
- Celui de la cohérence structurelle, qui questionne l’hétérogénéité de la constitution de
telles structures (choix des activités, configurations retenues) avec des interrogations sur le
type de structure en réseau, le positionnement sur la chaîne de valeur, le degré de
réticulation de la chaîne de valeur, le type d’architecture de la structure en réseau, les
modalités de choix d’un partenaire ;
- Celui de la cohérence externe, qui questionne le partenariat (coordination des activités
entre les organisations partenaires), avec des interrogations sur les types d’accords entre
partenaires, la durée et la fréquence de renouvellement de l’accord ;
hal-00480084, version 1 - 3 May 2010
- Celui de la cohérence interne, qui questionne l’autonomie (articulation de l’indépendance
et de l’interdépendance des organisations partenaires), avec des interrogations sur les types
d’autonomie, le degré d’autonomie de décision, les modes d’expression de l’autonomie de
décision ;
- Celui de la cohérence des systèmes de valeurs, qui questionne la cohésion (recherche de
mutualité : maintien des organisations partenaires autour d’un projet productif commun)
avec des interrogations sur le degré d’élaboration du système commun de valeurs, la
nature du pouvoir décisionnel, les modes d’articulation des logiques d’action des
partenaires, les modalités de contrôle et de résolution de problèmes ou de conflits, les
activités des acteurs réticulaires, le degré de variété des activités, le temps consacré à la
relation, le degré de confiance.
Il s’agit bien ici de souligner, au travers de l’organisation en réseau, la substitution qui
s’établit entre « hiérarchie » et « cohésion ».
On a même été en mesure de parler à son sujet de notion « fragile » du fait :
- d’une diversité des formes telle qu’elles en sont contradictoires ; s’agit-il d’une forme
d’organisation en tant que telle ou d’une forme hybride (pas seulement de la hiérarchie et
du marché, mais aussi comme système d’ordre « double » des structures visibles et
invisibles, de l’interaction et de la transaction), intermédiaire et non pas aussi nouvelle que
cela comme nous le montre un rapide examen des formes historiques d’organisation
réseau ; on peut ainsi citer la référence à des entreprises « virtuelles » « éclatant » avec
subtilité leur chaîne de valeur, à des « constellations d’entreprises » avec une entreprise
leader qui peut d’autant mieux évoluer qu’avec ses satellites, elle évolue sur la base d’une
désintégration verticale, à des districts industriels comme mode de développement
territorial ;
17 F. Fulconis, « Management des « structures en réseau » : modèle d’analyse et pistes concrètes
d’action », Actes du colloque « Réseau », PESOR, Université de Paris XI, 26-27 septembre 2002
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