Conclusion
halshs-00456196, version 1 - 12 Feb 2010
Cet article a cherché à identifier les raisons culturelles qui ont poussé les
professionnels français à des attitudes d’opposition voire d’obstruction vis-à-
vis des IFRS. Pour la première fois, l’impact de variables comme la langue,
le modèle social, la religion, la politique ou encore la résistance au
changement, a été étudié. Il ressort de cette étude que l’adoption complète
des IFRS en France passe inévitablement par un changement de culture chez
les utilisateurs de ces normes et un changement de perception vis-à-vis de ce
qui est considéré comme une « énième illustration de l’impérialisme anglo-
saxon ».
Le risque existe que certains pays ne s’approprient que certaines normes au
détriment de la logique globale du nouveau système. En parallèle, on peut
envisager que d’aucuns choisiront d’interpréter les normes IFRS de façon
particulière, créant ainsi une version allégée de normes. Enfin, un deuxième
risque serait que des pays comme la France, dans lesquels la profession
comptable reste divisée sur le bénéfice du nouveau référentiel, ne choisissent
d’adopter sans conditions les normes IFRS pour les grandes entreprises, alors
que des discussions sur leur généralisation aux PME sont déjà entamées.
Alors que beaucoup de pays ont atteint une adoption complète des normes,
d’autres comme la France, sont encore dans la phase d’harmonisation et de
convergence. A l’heure actuelle, l’Union européenne est accusée de
cautionner une mise en place à la carte des normes IFRS, en feignant
d’ignorer les règles qui ne lui semblent pas appropriées. Cette attitude est
sévèrement condamnée par Sir David Tweedie, le président de l’IASB, qui
estime qu’un tel procédé est synonyme d’échec de l’internationalisation des
normes.
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