halshs-00456196, version 1 - 12 Feb 2010
explicatif majeur, car il existe des versions françaises des normes IFRS et
qu’au demeurant les Big 4 ont largement accès à leurs collègues anglo-
saxons qu’ils peuvent solliciter pour des avis : « la question est plus dans la
confrontation d'un modèle économique, juridique et comptable de type anglo-
saxon avec un modèle européen continental différent qu'une simple question
de langue, d’autant plus que beaucoup d’éléments en français sont
disponibles sur Internet ».
Mais en écho, la plupart de nos interviewés provenant d’entreprises plus
petites se sont plaints du peu de documents d’aide à l’interprétation
disponibles en français. La présence de documents uniquement disponibles
en anglais sur Internet rend selon eux leur compréhension beaucoup plus
difficile : « étant donné que la langue dans laquelle sont écrites les normes
IFRS est l’anglais et que la plupart des sites d’information sur ce thème sont
également souvent en anglais, il est probable que beaucoup de comptables
français, et en particulier ceux qui ne parlent pas cette langue et en plus ne
sont pas formés aux IFRS, voient cette énième intrusion de l’anglais comme
une difficulté supplémentaire ».
De plus, nos interviewés pointent du doigt que lorsqu’ils existent, les
documents en français proviennent trop souvent de traductions littérales de
moindre qualité, dans lesquelles les concepts économico-juridiques de base
ne sont souvent pas traduits correctement. Ils soulignent également que
l’anglais est moins largement parlé en France que dans tout autre pays
européen. Ainsi, l’opinion majoritaire qui ressort de nos entretiens est bien
que la barrière de la langue reste problématique, tout particulièrement pour
les entreprises de taille moyenne, ce qui ne fait qu’accroître leur
mécontentement.
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