DYNAMIQUES DES ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES DU LANGUEDOC-ROUSSILLON
LES NTIC, FACTEURS DE DÉVELOPPEMENT DES ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES ? LE CAS DU LANGUEDOC-ROUSSILLON
fonctions vitales des entreprises dans lesquelles elles
conservent une grande part de pouvoir de manière à agir
sur leur environnement. De ce fait elles participent d'une
stratégie à la fois défensive et offensive.
4. De nouveaux espaces de relations entre acteurs
L'adoption des NTIC ne se conçoit pas en dehors de toute
référence à des rapports existant ou souhaités avec
d'autres acteurs faisant partie du système d'action
concret. La plus petite application de base de données est
située par rapport à un besoin de connaissance des
"adhérents apporteurs" dans le but de mieux répondre à
un besoin technique de gestion des apports mais aussi de
pouvoir valoriser les ressources réelles et potentielles
dans le cas d'instruction de dossier d'aide au
développement.
Pour les NTIC qui induisent plus généralement des
échanges d'information et des communications, leur
usage ne peut se concevoir de manière unilatérale. En
effet, force est bien de tenir compte d'un certain équipement
des partenaires des échanges pour avancer dans des
pratiques interactives. L'attention et l'intérêt portés aux
NTIC intègrent donc une place majeure dans les
réflexions sur les projets réalisés et en cours. Certes, les
préoccupations contingentes occupent l'ordinaire de
mise en œuvre de projets et de décisions en la matière.
Mais les objectifs des opérations d'insertion de NTIC
semblent assez fortement déterminés par la nécessité de
répondre à deux catégories de facteurs incitant à l'usage
des NTIC : l'encadrement réglementaire qui se développe
(traçabilité notamment), et la grande distribution, pour
les entreprises qui l'ont comme clientèle principale.
a- La traçabilité : une nouvelle activité incitant à l'usage
des NTIC
En raison des crises alimentaires qui se sont produites ces
dernières années, les secteurs agricoles et agro
alimentaires se trouvent contraint de mettre en œuvre
des dispositifs de traçabilité de manière à rendre compte
de l'origine des produits, des conditions de transformation
et de commercialisation. Les entreprises agro alimentaires
sont ainsi dans l'obligation de répondre à cette exigence
qui s'ajoute à d'autres contraintes administratives ou
fiscales existant de longue date. Face à cette multiplication
des contrôles, et parmi les moyens de satisfaire à ces
contraintes externes, les NTIC sont avancées comme des
moyens de traiter et de gérer de manière rationnelle et
performante la diversité des informations. Cette nouvelle
donne réglementaire crée un espace de relations nouvelles
entre les entreprises agroalimentaires qui se trouvent
ainsi à la source d'informations que les partenaires extérieurs
- administratifs et commerciaux - exigent pour leur
accorder le droit d'exister.
b- La grande distribution : un acteur conditionnant
l'usage des NTIC
Pour les entreprises agroalimentaires qui ont la grande
distribution comme clientèle principale, les relations
commerciales empruntent, pour la plupart d'entre elles,
la voie électronique, une fois qu'un accord annuel est établi.
Depuis la diffusion de l'EDI, les relations commerciales ont
eu pour support ordinaire cette technologie qui a été
imposée aux entreprises agro alimentaires, en plus des
prix d'achat qui laissent peu de marge de manœuvre aux
entreprises. Contrairement à l'espoir que certains
dirigeants avaient mis dans l'adoption des NTIC selon
lequel l'outil allait leur permettre de rivaliser avec les plus
gros qu'eux, mettre ces derniers à leur portée, cet espoir
a été vite dissipé compte tenu de l'impossibilité de
poursuivre leur activité commerciale en dehors de la
grande distribution. De la sorte, pour une partie des
entreprises agroalimentaires, l'usage des NTIC est
conditionné par le pouvoir de la clientèle qui poursuit sa
stratégie de domination en particulier avec les nouvelles
applications de gestion partagée des approvisionnements.
Conclusion
a- Résultats
En réponse aux questions et aux hypothèses initiales, les
investigations menées conduisent à dégager des
réponses dans trois registres.
A la diversité des technologies correspond une diversité
des usages.
Les NTIC ne connaissent pas le même usage selon le
type de technologies et d’applications.
Pour les applications Internet, la messagerie
électronique est de loin !’application la plus utilisée en
raison de sa facilité de mise en oeuvre et d’une efficacité
désormais reconnue et plébiscitée. Les sites d’entreprise
par contre demeurent un sujet d’intérêt mitigé ; les
intranets et extranets pour leur part restent au stade
embryonnaire
Les diverses applications informatiques (réseau local
informatique, EDI, ERP, GPA....) regroupées sous le
terme de système d’information en revanche concentrent
beaucoup plus d’attention et d’intérêt. Qu’elles soient
qualifiées de technologies indispensables, imposées voire
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