La mobilité de la main-d’œuvre en Europe : le rôle des caractéristiques individuelles et de l’hétérogénéité entre pays
Tableau 2 : Les matrices de transition par statut d’activité, 2005-2006 (%), selon le genre
\ Statut \ en \ 2006 Statut 2005 \ |
Total (15-64 ans) |
Hommes |
Femmes | ||||||
Emploi |
Chômage |
Inactivité |
Emploi |
Chômage |
Inactivité |
Emploi |
Chômage |
Inactivité | |
Emploi |
91,9 |
2,8 |
5,3 |
93,2 |
2,8 |
4,0 |
90,3 |
2,9 |
6,8 |
Chômage |
32,3 |
52,0 |
15,7 |
35,1 |
52,9 |
12,0 |
29,7 |
51,1 |
19,2 |
Inactivité |
4,0 |
1,4 |
94,6 |
3,6 |
1,2 |
95,2 |
4,3 |
1,5 |
94,2 |
Source : EU-SILC, base longitudinale, calcul des auteurs.
Note de lecture : Parmi les femmes au chômage en 2005, 29,7 % ont retrouvé un emploi en 2006.
Tableau 3 : Les matrices de transition par statut d’activité, 2005-2006 (%), selon l’âge
Statut en Statut en |
15-24 ans |
55-64 ans | ||||
Emploi |
Chômage |
Inactivité |
Emploi |
Chômage |
Inactivité | |
Emploi |
82,5 |
5,7 |
11,8 |
83,0 |
2,5 |
14,4 |
Chômage |
37,3 |
45,7 |
16,9 |
11,8 |
57,9 |
30,4 |
Inactivité |
12,0 |
3,9 |
84,1 |
2,6 |
0,9 |
96,4 |
Source : EU-SILC, base longitudinale, calcul des auteurs.
Globalement les probabilités de sortie vers l’inactivité apparaissent plus élevées pour les
femmes que pour les hommes (en particulier depuis le chômage), tandis que leur probabilité
de retour à l’emploi apparaît plus faible depuis le chômage, mais plus élevée depuis
l’inactivité. L’inactivité ne semble donc pas jouer le même rôle pour les hommes que pour
les femmes, marquant davantage une trajectoire de relégation durable dans le cas des
premiers. De plus, des analyses descriptives complémentaires croisant l’âge et le genre (cf.
annexe B) montrent que les écarts hommes femmes sont les plus importants en milieu de
cycle de vie. On retrouve en particulier l’écart sur la transition chômage inactivité, qui est de
dix points plus élevée pour les femmes dans cette tranche d’âge. Les femmes en emploi ont
également deux fois plus de chances d’aller vers l’inactivité, tandis que leur risque de
chômage est similaire à celui des hommes.
Les jeunes connaissent globalement des changements de statuts plus nombreux, que ce soit
depuis l’emploi vers le chômage ou l’inactivité, ou vers l’emploi depuis les autres situations. En
revanche, les transitions des plus de 55 ans sont fortement marquées par les sorties vers
l’inactivité (depuis l’emploi, mais aussi depuis le chômage) et leur probabilité de transition vers
l’emploi depuis le chômage est plus de trois fois plus faible que pour l’ensemble de l’échantillon.
Ces résultats concernant le rôle des variables démographiques sont conformes aux travaux
récents sur d’autres bases de données (OCDE, 2009 ; Commission européenne, 2009).
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