Dynamiques des Entreprises Agroalimentaires (EAA) du Languedoc-Roussillon : évolutions 1998-2003. Programme de recherche PSDR 2001-2006 financé par l'Inra et la Région Languedoc-Roussillon



DYNAMIQUES DES ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES DU LANGUEDOC-ROUSSILLON

INTRODUCTION : DE L'ENQUÊTE DE 1998 À CELLE DE 2003, ET À CELLE DE 2008...

La corrélation entre la taille de l'entreprise et la part de
chiffre d'affaires réalisé à l'export était attendue : les plus
grandes entreprises sont celles qui exportent le plus.

Type de marque et accès au marché

L'accès au marché dépend également du type de marque.
Les EAA ayant une marque propre sont les moins
nombreuses à vendre sur le marché local (49 0Zo contre
près de 70 0Zo pour toutes les autres). Cependant, la marque
propre ne joue pas pour autant le même rôle pour
l'exportation, puisque les EAA qui en possèdent une
plafonnent à 18 0Zo en taux d'exportation moyen.

Accès aux marchés et présence d’un signe de qualité
L'examen du lien entre la nature du signe de qualité et le
taux d'export permet de compléter l'analyse. La détention
d'un signe de qualité géographique semble être la clé
pour développer l'export : le taux monte à 24 0Zo pour
ГА0С, 18 0Zo pour les autres signes géographiques, alors
que pour les entreprises n'ayant qu'un signe de type
certification, ce taux chute à 5 0Zo !

Les principaux pays clients à l’export

Le classement des principaux pays d'exportation a
quelque peu changé entre 1997 et 2002. En 1997 on
trouvait, par ordre décroissant d'exportation : Angleterre,
Allemagne, Belgique, Espagne et Amérique du nord.
Aujourd'hui l'Espagne est devenu un pays aussi important
pour l'export que l'Allemagne et l'Angleterre, devant la
Belgique, et les Etats-Unis ont fortement régressé.

Il s’ensuit quelques recommandations
de bon sens

L'export doit faire l'objet d'une réflexion préalable et
d'une planification stratégique par le chef d'entreprise. Le
choix de cette ouverture requiert aussi la participation et
l'adhésion du personnel.

les 5 principaux pays de destination en 2002 des
exportations régionales

Dans les marchés de grande dimension, les EAA du LR
doivent plutôt s'insérer dans des niches (interstices du
marché délaissés par les grandes entreprises) en tirant
parti d'un savoir-faire spécialisé, de signes de qualité
géographiques, de marques propres en lien avec le terroir.
Ces atouts peuvent très bien se valoriser à l'international,
à condition de les faire connaître...

Il s'agit donc d'abord de disposer en interne d'un
personnel formé au commerce international et bilingue
anglais (la maîtrise de la langue et culture des divers pays
cibles est plus délicate) et ensuite de faire l'effort de
visiter régulièrement ses clients étrangers, sous peine de
les perdre ou de se faire confisquer une grande partie de
la valeur ajoutée. Un correspondant dans le pays, soit
employé de l'entreprise soit, à défaut, agent commercial,
est un atout important.

Les contacts, la prospection, la vente, le suivi des ventes,
les déplacements, les études de marchés, les assurances
contre les risques à l'export, l'adaptation des produits et
des emballages aux normes, etc. sont onéreux et
l'entreprise, tout comme pour l'innovation et la marque,
doit disposer de suffisamment de trésorerie disponible
pour les financer en attendant les premières commandes.

Pour conclure... en continuant
de s’interroger pour 2008...

La diversité des entreprises et des produits, véritable
mosaïque de terroirs entre plaine et montagne, lagunes,
piémonts et causses, constitue un atout certain de cette
sphère agroalimentaire du Languedoc-Roussillon, mais,
en contrepartie, suscite aussi quelque difficulté pour
communiquer simplement et efficacement sur l'image
agroalimentaire collective de la région.

L'enquête de 1998 montrait la réussite et le dynamisme
des EAA du LR1 mais aussi leur hétérogénéité et certaines
de leurs faiblesses. L'enquête de 2003 démontre quelles
ont su résister à la crise, et poursuivre une indispensable
dynamique d'innovation et d'investissement. Cette



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