halshs-00456498, version 1 - 15 Feb 2010
financières asiatiques sont davantage intégrées « globalement
que régionalement » et l’éventualité de leur autonomisation,
donc de leur « découplage », est donc, là encore, peu réaliste.
Cette intégration aux marchés financiers globalisés se traduit
par les évolutions des prix des actifs. Des études quantitatives
récentes menées notamment au sein de l’Asian Regional
Integration Center de l’Asian Development Bank, montrent
en effet que la corrélation entre les prix des actifs sur les
places boursières asiatiques et les prix des actifs sur le
marché américain, était plus forte en 2005 qu’au moment de
la crise de 1997. “The US market remains an important force
for the East Asian stock markets: it turns out that Asian
financial markets have closer ties with the US market than
with each other.” (Kim et Lee, 2008, p8).
Cette tendance « globalisante » voile certes quelques
tendances « secondaires » à la régionalisation des marchés
financiers asiatiques. Il convient ainsi de mentionner que les
marchés obligataires (bonds markets) de la région sont plus
cloisonnés vis-à-vis de leur homologue américain que les
marchés des actions (equity markets) (Lee et Park, 2008). Ce
résultat s’explique par la mise en place de l’Asian Bond
Markets Initiative à partir de 2003, qui matérialise la volonté
régionale de lutte contre la volatilité financière internationale
qui a fortement impacté la croissance de la zone suite à la
crise de 97. Mais ces tendances secondaires ne permettent
pas, à elles seules d’accréditer la thèse du découplage
financier.
Sur le fond, ce décalage entre la régionalisation financière
(peu avancée) et régionalisation commerciale (beaucoup plus
nette), s’explique là encore, en grande partie, par
l’hétérogénéité des niveaux de développement au sein de
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