halshs-00456196, version 1 - 12 Feb 2010
le cadre d’un crédit bail, doit figurer dans le bilan de l’entreprise si on se base
sur le contenu économique de la transaction. Mais une telle interprétation est
en parfaite opposition avec la forme que prennent en réalité ces crédits baux,
qui en termes légaux ne confèrent pas la propriété et ne permettrait ainsi pas
de les considérer comme faisant partie de l’actif du bilan, quel que soit l’objet
de la transaction.
Une mise en place à la fois cohérente, uniforme et efficace des normes IFRS
dans toute l’Europe peut donc présenter des difficultés non négligeables au
regard des différences de juridiction des Etats membres. Brown et Tarca
(2005) estiment ainsi que si l’on fait primer le respect de ces différences,
c’est le futur des IFRS qui est en jeu.
Quant à la profession comptable en France avec ses 19 000 experts inscrits,
elle est considérée comme doublement divisée, en fonction de l’âge des
membres mais aussi de la taille des entreprises dans lesquelles ils travaillent.
Ils sont une minorité à travailler pour de grandes entreprises et à considérer
comme positive l’introduction des normes IFRS en France, tandis que le reste
travaille dans de petites entreprises et semblent beaucoup moins
enthousiastes. Notons également que les différences d’âge des comptables
peuvent être déterminants : la jeune génération a une meilleure connaissance
de l’anglais et est plus ouverte au monde, ce qui facilite son adaptation à ces
changements.
1.2.2. La religion
Un autre élément important qui peut contribuer à la résistance française aux
normes IFRS provient de la religion. Hamid, Russell et Clarke (1993)
soulignent que les religions ont une influence culturelle profonde dans
l’entreprise et dans l’harmonisation comptable internationale. Selon lui, les
religions sont porteuses des règles qui s’imposent aux croyants et à la culture.