halshs-00456196, version 1 - 12 Feb 2010
les résultats de nos entretiens permettant ainsi de mieux appréhender l’origine
de la résistance française aux normes IFRS à travers des questions culturelles.
1. LITTERATURE SUR LES FREINS CULTURELS AU
CHANGEMENT
Il existe plusieurs explications au fait que de nombreux professionnels
influents d’un même pays résistent à l’adoption des normes IFRS et nous
allons étudier certaines d’entre elles à la lumière du cas français. Nous
commencerons par exposer les spécificités du système comptable français
pour définir ensuite, les freins culturels possibles à l’adoption des IFRS. Des
éléments de réponse peuvent provenir des différences qui résident dans les
traitements comptables.
1.1. Différence dans le traitement comptable
Il existe trois grandes différences entre les normes comptables françaises et
les normes IFRS. La première concerne le principe du « fair value » ou de la
juste valeur qui est inconnu des comptables français qui utilisent plutôt le
coût historique. Le principe de la juste valeur a pour but de montrer le vrai
« prix » des actifs de l’entreprise en utilisant la valeur du marché.
Benabdellah et Teller (2006) considèrent la « juste valeur » comme un
principe qui apporte de l’incertitude dans la comptabilité et dont les effets
pourraient amener à une volatilité certaine en plus de conséquences
imprévisibles. De ce fait, ils recommandent de choisir avec sagesse la
méthode coût historique qui est la mieux connue des auditeurs et des
financiers, et qui a également l’avantage d’entraîner des conséquences
beaucoup plus prévisibles, opinion également partagé par Colasse (2005). La