DYNAMIQUES DES ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES DU LANGUEDOC-ROUSSILLON
INTRODUCTION : DE L'ENQUÊTE DE 1998 À CELLE DE 2003, ET À CELLE DE 2008...
Introduction : de l’enquête de 1998 à celle de 2003,
et à celle de 2008• ••
Les Entreprises agroalimentaires (EAA) du Languedoc-Roussillon doivent-elles aussi investir dans l’innovation,
les marques et l’exportation pour défendre leur pérennité ?
Jean-Pierre Couderc, Agro. M
De l’enquête de 1998 à celle de 2003...
Jean-Louis Rastoinl au début de l'année 2000, rédigeait le
papier introductif au premier recueil d'articles, sous
timbre "Agreste", intitulé "Dynamiques des entreprises
agroalimentaires, regards croisés sur le Languedoc-
Roussillon" et s'interrogeait sur la "recherche de nouvelles
frontières" et sur les facteurs-clés du développement des
entreprises.
Un premier "Agreste" de 8 pages de 'restitution' aux
entreprises enquêtées et aux partenaires sociaux et
professionnels1, rédigé sous la houlette de Jacques Galas,
responsable des services régionaux de la statistique
agricole (SRSA)1 avait, en octobre 1998, déjà fait couler
beaucoup d'encre. Les résultats de cette première
enquête, menée en avril-juin 1998, auprès des entreprises
de la sphère agroalimentaire régionale, avaient "bousculé
les idées reçues" et fait apparaître "une image saisissante
de la branche", ainsi que le titrait Olivier Clerc dans
Ressources du Midi-Libre du mardi 15 décembre 1998.
Jacques, statisticien des campagnes plutôt que des villes,
comme il aime à se définir, y admettait que "la sphère
agroalimentaire était mal connue", et se réjouissait de
cette redéfinition qui allait "du champ de l'agriculteur à
l'assiette du consommateur". Il Iajugeait plus réaliste que
Iesstatistiquesofficielles, qui ignoraient les entreprises de
moins de 10 salariés et des pans entiers de ce secteur, tels
les coopératives vinicoles, par exemple, qui, pourtant,
font aussi partie du champ de Iagroalimentaire.
Il concluait dans ce 8 pages Agreste de 1998, que, sauf en
termes d'importance stratégique pour le développement
régional, il ne fallait pas conclure, "car il sera nécessaire
d'en revenir à un questionnement plus proche des
produits et des marchés". Il ne croyait peut-être pas si
bien dire...
Jean-Louis précisait, toujours l'article de Midi-Libre :
"Dans ce pays, nous restons sur une image de
l'agriculture 'mère nourricière', alors qu'aujourd'hui 90 o∕o
des aliments que nous mangeons sont passés par
l'industrie agroalimentaire".
Son papier, introductif à la présentation plus large (18
articles d'une douzaine de pages) de l'exploitation de
cette enquête par la 'recherche', se terminait en plaidant
pour un renforcement des compétences (et des
cohérences) comme objectif central de la stratégie
agroalimentaire régionale.
L'équipe de 1998 s'est fortement renouvelée en 2003 :
Jean-Noël Pintard a remplacé Jacques Galas au SRSA1
Véronique Vissac-Charles a, pour un temps, pris le relais
de Jean-Louis Rastoin pour coordonner la recherche.
Philippe Aurier et Frédéric Autran, qui s'étaient
fortement investis dans la méthodologie, le questionnaire
et l'exploitation quantitative de la première enquête, ont
été absorbés par de nouvelles tâches. Philippe Aurier a pu
toutefois contribuer à nouveau à l'exploitation des
résultats. Hervé Remaud, fort heureusement, est resté la
'cheville ouvrière' de cette deuxième enquête, et, avec
l'aide de Benamar Boukhalfa et de Michel Couderc pour
la saisie-contrôle, a assuré une continuité au plan de la
méthodologie (voir sa contribution avec JN Pintard en fin
de ce recueil) et le suivi au jour le jour de l'enquête et de
la création de la base de données, qui conditionnaient
l'aboutissement de cette nouvelle recherche.
Au moment de conclure l'exploitation des résultats de
cette deuxième enquête, et malgré sa lourdeur et les
difficultés, normales, rencontrées dans ce genre
d'exercice, la satisfaction du 'travail accompli' l'emporte
nettement sur les regrets. Deux d'entre eux peuvent
toutefois être exprimés ici :
• Le manque de ressources (essentiellement
humaines) pour traiter des causes de disparition et
de création des entreprises étudiées entre 1998 et
2003 et pour s'intéresser plus avant aux spécificités
des entreprises coopératives (étudiées toutefois
très en détail par nos collègues de l'UMR
Innovation et dans nos travaux réalisés au plan
national sur la filière vin pour FOnivins). Mais ce
n'est que partie remise ...
• Le trop long laps de temps entre la première
exploitation et restitution "Agreste" de l'enquête et
1 Les partenaires et le comité de pilotage de DADP1 puis PSDR sont listés dans la contribution ‘méthodologique’ de ce recueil. Qu’il nous soit permis ici de
remercier pour leur active participation à ces enquêtes.