DYNAMIQUES DES ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES DU LANGUEDOC-ROUSSILLON
DYNAMISME ET FINANCEMENT DE LA CROISSANCE : LE CAS DES ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES DU LANGUEDOC-ROUSSILLON
position qu'en 1997 de cette activité extrêmement
capitalistique. Par contre, la filière "animaux" a cédé sa
seconde place à la filière "céréales". Il est à signaler que
globalement, le taux moyen d'investissement a atteint 15 0Zo
du CA contre moins de 6 0Zo durant l'enquête précédente.
Dans l'ensemble, les EAA ont conservé leur dynamisme en
dépit d'une conjoncture qui n'a pas toujours été
favorable sur la période étudiée. Par ailleurs, plus d'un
tiers des EAA du L-R investissent très largement non
seulement dans leurs outils de production, mais aussi
dans la structuration ou l'amélioration de leurs moyens
commerciaux tant en France qu'à l'exportation.
Lors des décisions d'investissement, les dirigeants de PME
utilisent rarement le critère du taux de rentabilité interne
(TRI) ou de la valeur actuelle nette (VAN). En effet,
l'évaluation du coût des capitaux propres, nécessaire au
calcul de la VAN, ne va pas ici sans poser de problème : si
un calcul du coût des capitaux propres peut assez
aisément s'envisager pour les GE cotées, il n'en est pas de
même pour les PME, pour lesquelles les actionnaires
dirigeants ont investi une majeure partie de leur
patrimoine dans l'entreprise et en retirent généralement
plus d'avantages pécuniaires ou non que de dividendes.
Concernant le principal critère d'investissement, les chefs
d'entreprises ont indiqué en 2003 un usage plus fréquent
du "temps de retour sur investissement", suivi de près par
les "disponibilités de financement", et en troisième
position vient l'utilisation du "TRI ou VAN ". Ce même
ordre de préférence est observé pour les différentes filières
avec des différences peu significatives.
b) Lien au choix de financement
Par ailleurs, l'analyse par taille confirme ce même ordre
de choix de critère d'investissement avec un usage plus
fréquent pour la classe "10 à 49 salariés" dû sans doute à
un souci plus important de préserver une bonne structure
financière. Par contre, chez les "plus de 100 salariés", une
préférence nette pour les "disponibilités de financement"
apparaît avec des réponses proches de 100 0Zo. Ce dernier
constat est en contradiction avec les résultats de
l'enquête précédente qui montraient que la taille était
plutôt représentative d'un certain niveau de compétence
en management.
Globalement, les EAA seront poussées à planifier et
moderniser leur politique de financement, afin de
préserver une bonne structure financière : la réforme
bancaire Bâle II, du fait de la mise en place des systèmes
de "scoring", objectivera en effet de plus en plus l'accès
au crédit. Les EAA tendront donc logiquement à
professionnaliser Ieurfonction financière.
B- Analyse de la structure financière
La satisfaction des besoins de financement des PME est
étroitement liée à l'appréciation du risque de crédit par la
banque. Cette relation dépend non seulement de
l'environnement financier de l'entreprise, mais aussi des
conséquences de ses décisions d'investissement sur sa
santé financière et sa compétitivité, telles quelles sont
perçues par sa banque [Paranque, 2001).
Une étude menée par la Banque de France (2003) sur la
structure d'endettement dans l'industrie française,
montre que l'endettement bancaire (emprunts + crédits
bancaires courants) est prépondérant dans les PME. Sa
part dans le total de l'endettement a baissé de 67,2 0Zo en
2001 à 65,4 0Zoen 2002, alors quelle progresse légèrement
dans les grandes entreprises, tout en demeurant la 2ème
source de financement (sans prise en considération du
crédit interentreprises qui constitue en moyenne 27 0Zo du
Total du Passif des EAA du L-R).
La structure du capital en fonction de chaque filière est
présentée pour sept années.
Figure 12 : Graphique de l'évolution du Ratio Dettes
Financières / CAF par filière.
Pour le ratio de la couverture de l'endettement bancaire
par la CAF (durée de remboursement potentielle des
dettes financières) présenté sur la figure 12, ce sont les
filières "Vins" et "Dérivés des céréales" qui ont les plus
mauvais résultats. Ce qui confirme, au moins pour la
filière "Vins" son grand dynamisme malgré ses ressources
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