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constituera le debut d'une autre proposition, et done d'une stnιcture
complexe si d'autres propositions lui sont reliees pair des operateurs.
- Au total, la delimitation des propositions comme celle des struc-
tures complexes, ne s'appuie ainsi ni sur la ponctuation que le locuteur a
utilisee a l'ecrit, ni sur les pauses a l'oral. C'est en fonctionde Iapresence
ou de l'absence d'operateur(s) que les frontieresonteteetablies.
3) Cataloguer les types d'operations inter et intra-propositionnelles
Les proprietes (commutative ou non) ont ete attribuees aux relations
intra et inter-propositionnelles. Comme des operations inter-proposition-
nelles differentes peuvent prendre le meme habillage Iexzicail (parexemple,
le cas du "et" deja cite, ou encore celui du "si"), c'est le contexte seman-
tique et la possibilite de faire "flotter" la proposition coordonnee qui
permettent de decider. Aussi, j'ai etabli une liste de tous les operateurs
rencontres dans les corpus en reperant ceux qui pouvaient etre
polyvalents.
Cette polyvalence fonctionnelle concerne aussi l'analyse intra-proposi-
tionnelle. Par exemple, un meme adverbe, insere apres le verbe, pent,
selon les cas etre modificateur de structure ou de constituant. En mettant
la proposition a la forme negative, il etait alors possible de choisir le type
d'operations (exemple : "la fenetre eclaire heureusement le studio"). Le
locuteur a pu dire : "la fenetre eclaire le studio et c'est heureux" ; l'adver-
be est alors modificateur de structure. Il a pu dire aussi : "la fenetre eclai-
re bien le studio". L'adverbe est alors modificateurdu consιtituant verbal
1.1.4. Limites de la caracterisation syntaxique utilisee
Pour caracteriser et comparer die tres nombreuxcoιpusφresde 500),
il fallait se fixer un certain niveau d'analyse. Le niveau choisi peut pa-
raitre tres proche de la structure de surface. Maiscomptetenudescriteres
de la formalisation, cette description n'etait pas lineaire. Elle permettait
de decrire les operations inter-propositionnelles sous forme d'arborescen-
ce ou graphe de relations (indices de connexite et de hauteur ; Cf. §1.1.5).
Plus precisement, l'articulation inter-propositionnelle du texte est
dependante du choix fait par la formalisation parmi les differentes faςons
d'operer une connexion. C'est sur un connecteur (element bien reperable
de la chaine parlee ou ecrite) que se cristallise, pour l'essentiel, la
connexion. Bien sur, il est souhaitable de s'interroger surlavaleur
relationnelle de certains connecteurs qui peuvent etre "semantiquement
pleins" (soudain, pourtant, au contraire) ou bien "semantiquement vides"
(et puis alors). De plus, un locuteur peut traduire des relations inter-
propositionnelles (par exemple temporelles ou causales), en utilisant non
pas un operateur temporel ou causal, mais un autre procede formel tel que
la succession d'enonces. Je n'en ai pas tenu compte dans la description. La
forte connexite observee dans nos corpus oraux pourrait etre expliquee