Une nouvelle vision de l'économie (The knowledge society: a new approach of the economy)



société post-capitaliste11. Des propos a priori étonnants sous la plume de quelqu’un que l'on
ne peut suspecter d’être « de gauche » ou un critique viscéral du capitalisme. Mais voilà, pour
lui, ce n’est plus la machine qui peut dicter sa logique à l’humain. Ce sont, tout au contraire,
les machines (ordinateurs) qui doivent désormais devenir « amies de l’homme » pour être
vendues. Dans les Business Schools, il est encore trop rare que l'on donne des cours sur ces
nouveaux développements.

Peter Drucker explique les changements de définitions du management: "Lorsque j'ai
commencé à étudier le management après la seconde guerre mondiale, un manager était
défini comme "celui qui est responsable du travail de ses subordonnés". En d'autres mots, un
manager était un "chef"(boss) et le management était un rang et un pouvoir. Et ceci reste la
définition que la plupart des gens ont encore en tête. Mais vers 1950, la définition du
manager avait déjà changé et était devenue "celui qui est responsable de la performance du
personnel". Aujourd'hui nous savons que cette définition est trop étroite et que la manager est
"celui qui est responsable de l'application et de la performance de la connaissance. " (44)
C'est très différent, on le voit. Et il continue: "Ce changement signifie que nous considérons
maintenant la connaissance comme la ressource essentielle. La terre, le travail et le capital
sont importants principalement comme restrictions (« restraints »). Sans eux, même la
connaissance ne peut produire; sans eux, même le management ne peut agir. Mais là où il y a
un management efficace, qui applique la connaissance à la connaissance, nous pouvons
toujours obtenir les autres ressources. (45).
Et il conclut par cette phrase qui est comme le
résumé du livre:___________________________________________________________________________

Le fait que la connaissance soit devenue la ressource, plutôt qu'une ressource, est ce qui rend
notre société "post-capitaliste". Ce fait change -fondamentalement- la structure de la société.

Il crée une nouvelle dynamique sociale et économique. Il crée un nouveau politique.

"Mais toutes ces entreprises vont disparaître comme en Californie lors du crash!"

On entend souvent cette objection. Au fond toute cette économie de la connaissance n'est
qu'une bulle de savon qui va exploser à la première crise financière. Verna ALLEE est une
consultante qui habite derrière Berkeley, de l'autre côté de la colline, à Martinez. Elle a fait,
en 2004, une conférence à la Commission européenne sur la situation des entreprises dans la
Silicon Valley. Elle travaille beaucoup pour des grandes entreprises aux US, et connaît
parfaitement les entreprises de le Slicon Valley. Elle travaille aussi en Europe notamment en
Norvège et pour la Commission européenne. Elle a été une des rédactrices de "Neskey"
www.neskey.com, un projet de recherche pour la Commission européenne sur les intangibles.
Dans ce projet de recherche, on montre que le moteur qui va pousser les entreprises vers la
soutenabilité ce n'est pas seulement l'opinion publique, mais surtout l'importance croissantes
des intangibles dans l'évaluation boursière des entreprises. Verna est aussi la première auteure
dans la monde à avoir fait une description graphique des intangibles dans son dernier livre
(
"The Future of Knowledge ")

Elle raconte que la grande partie des entreprises n'ont pas encore compris la nécessité de
passer de la société industrielle à la société de la connaissance. Elles ont simplement gardé
leur structure pyramidale, leur approche du profit, et leur approche traditionnelle des clients et
de la société. Seuls leurs produits étaient de plus en plus immatériels. Une petite minorité se
sont rendu compte de la nécessité de changer de structure (de la pyramide au réseau) et
surtout de vision du monde. Elles ont donc inclus dans leur réseau intangible leurs clients,

11 Peter DRUCKER: "Post capitalist society" Harper Business, New York, 1993. Traduction Française chez
Dunod, Paris 1994:
La société post capitaliste" . Ce livre a été un best seller, mais est très rarement cité. Est-il
encore trop en avance ?

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