DYNAMIQUES DES ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES DU LANGUEDOC-ROUSSILLON
CIRCUITS DE DISTRIBUTION DES ENTREPRISES VITINICOLES DU LANGUEDOC-ROUSSILLON
pour respectivement 27 et 57 o∕o) et IS09000 (20 °/o en
cours ou certifiées, 25 °/o globalement). L'incitation à la
certification est, comme on le montre dans la section 2,
liée aux circuits de commercialisation utilisés.
2. Les caves de vinification
D'un point de Vuejuridique, ce groupe est uniquement
constitué de "sociétés coopératives agricoles", environ
230 entreprises (pour 40 enquêtées), soit environ les 2/3
des coopératives recensées en 2001, mais plus de 90 °/o du
CA7. Cet ensemble qui regroupe environ la moitié des
entreprises représenterait entre 25 °/o et 30 °/o du CA du
secteur retenu (avec environ 855 M€). En moyenne une
cave de vinification pèserait, en 2003, environ sept caves
particulières (de l'enquête PSDR) ; les 2/3 ont un CAcompris
entre 1 et 3,5 M€, l'autre tiers au dessus. La majorité
emploierait entre 5 à 10 salariés et 30 °/o moins de cinq.
Plus de 80 °/o des coopératives vinifient du VQPRD (mais
seulement un peu plus de la moitié le déclarent en
produit principal), 40 °/o sont spécialisées en vins de pays.
Plus des 2/3 des coopératives ont le vrac comme débouché
principal (environ la moitié ne produirait que du vrac).
Elles apparaissent moins spécialisées dans leur activité que
les deux autres catégories d'opérateurs (50 °/o seulement).
En terme de politique de formalisation des pratiques de
production, contribuant également à l'image de qualité
de l'entreprise auprès de ses clients, on remarquera que le
quart est certifié au moins HACCP1 et environ 40 °/o
auraient engagé la démarche. Sur le plan de la stratégie
commerciale, on peut noter, concernant le produit
principal, que 60 °/o de ces entreprises ont créé des marques
propres (généralement déposées à l'INPI) et que 15 à 20 °/o
produisent des marques pour la grande distribution.
3. Les “metteurs en marché”
Une centaine d'entreprises composerait ce groupe (40
enquêtées), qui assurerait environ les deux tiers du chiffre
d'affaires du secteur. Il s'agit du commerce de gros des
vins dont on connaît toujours assez mal la structure en
France, comme en L-R1 du fait de la difficulté de circonscrire
le périmètre précis de cette activité de mise en marché.
Formejuridique |
Nombre |
C.A. 2002 |
p/o |
Moyenne |
SARL ~ |
________31 |
149 255 |
7,1 |
4 806 |
SA |
________40 |
1 175 557 |
55,9 |
29 692 |
Coop. |
________30 |
776 749 |
37,0 |
25 536 |
Ensemble |
________101 |
2 101 561 |
100,0 |
20 795 |
Figure 2 : Tableau des metteurs en marché selon la forme
juridique.
Il s'agit des plus grandes entreprises du secteur : plus de
la moitié des metteurs en marché ont un CA supérieur à
10 millions d'euros (pour 5 °/o seulement du groupe des
coopératives de vinification) et environ 20 °/o emploient
35 salariés ou plus.
Comme nous l'avons déjà signalé, ce groupe d'entreprises
est hétérogène, en particulier du point de vue du statut
juridique, les SA dominent (40 °/o de l'effectif), mais les
sociétés coopératives (généralement agréées groupements
de producteurs) occupent une place importante (1/3 des
effectifs) notamment en terme de CA (Figure 4 : Tableau
des metteurs en marché). Les coopératives de ce groupe,
à quelques exceptions près, ne vinifient pas. La prise en
compte des liens financiers entre coopératives, groupement
et sociétés commerciales montrerait vraisemblablement
un poids encore plus important du secteur coopératif
dans la région.
Près de la moitié des entreprises resteraient spécialisées
dans le vrac, 40 °/o même ne faisant que du vrac
(essentiellement des coopératives). Près de 60 °/o seraient
spécialisées en VQPRD (les deux tiers en faisant) et 30 °/o
en vin de pays.
Ce groupe travaille des marques de la grande distribution
et au moins les deux tiers auraient aussi des marques
propres déposées à l'INPI. Concernant les démarches de
certification volontaire on notera qu'en 2002 plus de 40
°/o des entreprises étaient certifiées HACCP et 25 °/o
IS09000 (30 °/o avaient engagé ces procédures ainsi que
celle IS014000 qui ne compterait quasiment pas de
certifiés dans le secteur à la date de l'enquête).
Il Les circuits de vente en 2002
Selon les estimations fournies par cette enquête, les
entreprises du secteur viti-vinicole du LR auraient leur
débouché en France pour l'essentiel (autour de 85 °/o du
CA1 en 2002), en Languedoc même pour environ 40 °/o du
CA1 avec une partie de revente entre entreprises du
secteur (achats des metteurs en marché). Cependant la
moitié des entreprises déclare exporter8.
A- La moitié des entreprises exporte...
En 1998, le chiffre d'affaires de la filière vin du LR réalisé
sur les marchés extérieurs avait été estimé à 24 °/o de
l'ensemble (Bruté de Rémur, Montaigne, 2000}. En 2002,
122
7 Agreste, Octobre 2002, selon ce recensement «le tiers des coopératives présente un chiffre d’affaires inférieur à 1,5 millions d’euros et un effectif
n'atteignant pas 2 ETP : ce sont de très petites unités communales présentes surtout dans les Pyrénées orientales et le Gard, dont la contribution au
chiffre d'affaires du secteur coopératif viticole régional est modeste (10 o/o)».
8 II convient de considérer les données chiffrées relatives aux différents circuits, dans leur ordre de grandeur, !'information n'a pas fait l'objet de recherches
dans les documents comptables mais s'appuie simplement sur les déclarations forcément un peu approximatives des responsables interviewés.