DYNAMIQUES DES ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES DU LANGUEDOC-ROUSSILLON
ANALYSE DES COMPOSANTES DU MANAGEMENT STRATÉGIQUE DES PME AGROALIMENTAIRES DU LANGUEDOC-ROUSSILLON
• La vente directe aux consommateurs, qui
représentait plus de 8 0Zo des débouchés en 1997,
perd plus de trois points au cours de la période.
De manière générale, les entreprises régionales semblent
avoir renforcé leurs liens avec des clients n'étant pas en
contact direct avec le consommateur, que l'on peut
qualifier d'intermédiaires. Cela tendrait à se confirmer
par l'analyse de la part des ventes réalisées en France avec
les quatre plus importants clients (Figure 13). Sur
l'ensemble de la population, la proportion passe d'un tiers
en 1997 à plus de la moitié des ventes en 2002 avec
seulement quatre clients.
Cette situation de dépendance renforcée est particulièrement
présente pour les entreprises de 10 à 19 salariés. Sous
l'angle des filières, ce sont les entreprises de la filière vins
qui voient cette part augmenter le plus. On peut supposer
que les difficultés de commercialisation des vins sur la
période 2000-2002 ont conduit ces entreprises à
renforcer l'utilisation d'un intermédiaire dans la filière.
Cette situation touche plus particulièrement les coopératives.
Un examen des circuits commerciaux en France selon la
taille et la filière des entreprises apporte quelques
indications sur les entreprises les plus concernées par ces
changements dans la distribution des produits.
Figure 13 : Graphe de la part des 4 plus importants clients (en o∕o des ventes totales) en France en 1997 et 2002.
GDA Grossistes Mag spé/épiceries fines CHR-RHF Ventedirecte AutresEAA Cession(s) Autrescircuits
6-9 sal. |
-2.3 |
-11.8 |
-0.3 |
-2.1 |
-4.5 |
21.6 |
-0.8 |
-2.8 |
10-19 sal. |
-17.9 |
-10.3 |
___________-3.2___________ |
-11.9 |
1.0 |
25.5 |
-0.1 |
6.8 |
20-49 sal._________________ |
5.8 |
4.5 |
0.0 |
-9.9 |
-7.0 |
-2.8 |
1.9 |
-2.4 |
50 sal. et +_______________ |
-22.3 |
-5.0 |
2.5 |
0.1 |
-2.8 |
13.5 |
11.4 |
2.8 |
Vins_____________________ |
-16.0 |
-6.5 |
___________-0.6___________ |
-3.7 |
-5.5 |
24.2 |
0.1 |
3.4 |
F&L____________ |
-6.5 |
-7.7 |
________T8________ |
-1.4 |
-0.5 |
13.1 |
0.0 |
-0.3 |
Dérivés des céréales |
19.2 |
2.5 |
___________17.7___________ |
-24.2 |
-9.4 |
-35.0 |
5.0 |
1.6 |
Prod. d'origine animale |
-15.0 |
0.6 |
-6.0 |
-11.8 |
-0.8 |
5.7 |
16.0 |
-5.2 |
Prod. divers |
ɪi |
√7 |
<Ë4 |
A8 |
√T4 |
(TÔ |
2Ï3 |
M |
Total |
-12.4 |
-5.2 |
0.1 |
-6.0 |
-3.3 |
15.2 |
4.1 |
2.2 |
Figure 14 : Ecarts (en points) entre 1997 et 2002 du pourcentage de vente par circuit de distribution.
Les entreprises qui contribuent le plus au désengagement
relatif du circuit de la grande distribution alimentaire
(GDA) sont les entreprises les plus grandes (50 salariés et
plus) ainsi que les entreprises de 10 à 19 salariés. Ce
désengagement se fait au profit du circuit "autres EAA"
pour les petites entreprises et au profit du circuit
"cession" pour les entreprises les plus grandes. Les
entreprises de la filière dérivés des céréales sont les seules
à renforcer leur part relative de ventes avec la GDA. Ce
sont aussi essentiellement des entreprises familiales.
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