DYNAMIQUES DES ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES DU LANGUEDOC-ROUSSILLON
ANALYSE DES COMPOSANTES DU MANAGEMENT STRATÉGIQUE DES PME AGROALIMENTAIRES DU LANGUEDOC-ROUSSILLON
B- Les forces et les menaces perçues
On peut supposer que les moyens mis en place par les
entreprises pour atteindre leur objectif principal seront
"conditionnés" par les forces de l'entreprise (telles que
perçues par le dirigeant).
A la question "vis-à-vis de vos clients, quelles sont à votre
avis les deux principales forces de votre entreprise les
responsables interrogés mettent au premier plan en 2003
la qualité supérieure des produits (58 0Zo des réponses),
puis des prix compétitifs (pour 19 0Zo des réponses). En
1998, la principale force perçue des entreprises était le
savoir faire et l'image de marque de l'entreprise (pour
43 % des répondants), puis la qualité supérieure des
produits (pour 25 0Zo des répondants). On n'observe pas de
différences statistiquement significatives selon la taille
ou la filière.
De manière complémentaire à cette perception des forces
de l'entreprise, le dirigeant est supposé connaître l'état de
la concurrence (vue comme une menace pour l'entreprise
si la concurrence est forte) des marchés géographiques
sur lesquels évolue l'entreprise. Les moyennes observées
indiquent un renforcement de l'intensité concurrentielle
perçue sur tous les marchés, et plus particulièrement sur
les marchés nationaux et internationaux (figure 3).
Figure 3 : Graphe de la perception de l'intensité concurrentielle sur les marchés de l'entreprise (échelle de Lickert).
Pour chacun des marchés, nous avons conservé les
données pour lesquelles l'entreprise était réellement
présente sur le marché considéré (ventes supérieures à 0).
Par ailleurs, les moyennes n'étant pas significativement
différentes pour 1998, n'est présenté dans la figure 3 que
la moyenne de l'échantillon total (Total 1998).
Sur une échelle de Lickert de 5 (5 = tout à fait d'accord)
et de manière générale (total échantillon), l'intensité
perçue moyenne sur les marchés s'est renforcée : 3,8 en
2003 contre 3,6 en 1998 pour le marché régional ; 4,1
contre 3,5 pour le marché national ; et 4,0 contre 3,5
pour le marché international. Les réponses témoignent
également de l'élargissement de l'horizon spatial des
entreprises.
Le fait d'être très présent sur un marché, en termes de
volumes de ventes, pourrait expliquer en partie ces
chiffres. Cependant, une analyse statistique indique une
corrélation faible, en 1998, entre les variables 'total des
ventes en K€ à l'international' et 'intensité perçue
moyenne' sur ces marchés (r=O,221 avec Sig=0,012). Il en
est de même pour 2003 (r=0,174 avec Sig=0,045). Cela
signifie globalement que la progression du montant des
ventes réalisées ne conduit pas à percevoir comme plus
important le niveau d'intensité concurrentielle (et
inversement).
C- Les moyens mobilisés
Les moyens mobilisés pour atteindre le principal objectif
de l'entreprise ne diffèrent pas fondamentalement entre
1998 et 2003. La recherche de nouveaux clients est
toujours majoritaire en 2003 (50,7 0Zo des réponses citées
- développer la clientèle France et à l'export - contre
55,5 % en 1998), puis vient en second lieu l'amélioration
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