DYNAMIQUES DES ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES DU LANGUEDOC-ROUSSILLON
MARQUE ET CRÉATION DE VALEUR DES EAA DU LANGUEDOC-ROUSSILLON
l'absence de marque était associée à une faible croissance
(4,4 o∕o). Les autres catégories voient aussi progresser leur
taux de croissance, mais dans des proportions moindres
(de 3 à 5 points), ceci d'autant quelles connaissaient une
situation plussatisfaisante en 1997.
Type de marquage principal |
Pourcentage moyen de |
Pourcentage moyen de |
Pas de marque |
4,4°Zo |
_______________30,6 QZo_______________ |
Marque distributeur |
11 JS0Zo |
17,80/0 |
Marque d'un autre producteur |
18,QQZo |
21, QQZo |
Marque propre |
_______________10,80Zo_______________ |
_________________15,40Zo__________________ |
E nsemble des EAA du L R |
_______________9,3°Zo________________ |
_________________23, QQZo__________________ |
Figure 6 : Tableau du type de marque et taux de croissance du
CA entre les années n et n-2.
L'examen des croissances découpées en trois classes
("négative", "de 0 0Zo à 15 0Zo", "plus de 15 o∕o") confirme
que la croissance s'est accélérée pour les 1074 EAA
recensées en 2003 : moins d'entreprises ont une croissance
négative et plus ont une croissance supérieure à 15 0Zo
(37 o∕o, au lieu de 31 0Zo en 1997).
Derrière cette évolution globale nous observons
cependant des situations assez contrastées en fonction
de la stratégie de marque (Tableau 7). La situation des
EAA vendant leur produit principal sans marque s'est
nettement améliorée, 15 0Zo seulement ont une croissance
négative contre 55 0Zo en 1997 et 33 0Zo ont une croissance
supérieure à 15 0Zo contre 11 0Zo en 1997.
Par contre la situation des EAA vendant leur produit
principal sous la marque d'un autre producteur s'est
détériorée : 46 0Zo ont eu une croissance très positive,
contre 61 0Zo en 1997. Ceci est à mettre en parallèle avec
la forte progression des EAA appartenant désormais à
cette catégorie. La situation des EAA commercialisant
sous marque propre a, elle, peu évolué.
Enfin, les taux de croissance du CA par type de marque
dans l'échantillon constant 1997/2002 ne se différencient
pas de ceux de l'échantillon total.
Type de marque |
Classe de croissance CA 97/95 et 02/00 |
Total | ||
négative | |
de 0 à 15% |
plus de 15% | ||
Pas de marque 97 |
54% |
34% |
H% |
100% |
Pas de marque 02 |
37% |
30% |
33% |
100% |
M arque distributeur 97 |
55% |
12% |
32% |
100% |
Marque distributeur 02 |
150/0 |
46% |
39% |
10O0Zo |
Marque d'un autre producteur 97 |
15% |
24% |
61% |
100% |
Marque d'un autre producteur 02 |
170/0 |
37% |
46% |
100% |
Marque propre 97 |
29% |
33% |
38% |
100% |
Marque propre 02 |
31% |
28% |
41% |
100% |
Total 97 |
39% |
31% |
31% |
100% |
Total 2002 |
32% |
31% |
37% |
100% |
Figure 7 : Tableau du pourcentage d'entreprises par type de
marque et classes de croissance du CA : 97/95 et 02/00.
IV Stratégie de marque,
investissement et valeur ajoutée
Nous pouvons remarquer6 que le taux d'investissement
(ratio des investissements de l'année en proportion du
CA HT de l'entreprise) est beaucoup plus fort en 2002 par
rapport à 1997 (15 0Zo du CA contre moins de 6 0Zo). Ceci
peut être attribué au dynamisme souligné ci-dessus,
notamment dans la catégorie des entreprises commercialisant
leur produit principal sans marque. Ce phénomène est
encore plus évident sur l'échantillon constant : les EAA
survivantes, quelles soient sans marque ou avec marque
Propreontconsenti des taux d'investissement particulièrement
élevés.
Si le taux d'investissement est un indicateur du
dynamisme d'une entreprise, la valeur ajoutée, sur un
plan régional, représente le critère sans doute le plus pertinent
pour appréhender sa création de valeur globale. Cet
indicateur prend en compte, non seulement Iessalaires et
prélèvements de l'Etat, le potentiel d'investissement (et
de financement par les banques), en plus de la création de
richesse dégagée au profit des propriétaires, apporteurs de
capitaux propres.
Deux critères ont été analysés : la VA dégagée par salarié
et le taux de VA par rapport au chiffre d'affaires (Tableau
8). Le premier indicateur peut être interprété comme un
déterminant de la "richesse" moyenne de l'emploi occupé
et le second de la "valeur" moyenne de la transformation
effectuée et de sa plus ou moins grande externalisation.
Notons d'abord que ces deux critères, bien corrélés en
1998 (r=0,5l), sont devenus indépendants en 2002
(r=0,082). Les entreprises qui dégagent beaucoup de VA
par salarié n'ont plus forcément en même temps un fort
taux de VA et vice versa.
Globalement, nous observons une forte baisse des
moyennes de ces deux indicateurs, par rapport à 1997.
Notons cependant qu'en 1997, la VA avait été
simplement "estimée" comme différence entre le CA et
les achats. En 2002, bien que toujours 'déclarative', elle
provient de la consultation directe des liasses fiscales par
le chef d'entreprise répondant au questionnaire et peut
donc être considérée comme étant plus fiable. Compte
tenu de cette limite, les comparaisons avec 1997 sont à
nuancer fortement dans cette section.
6 Voir aussi les chapitres de Lafont-Debaerel Couderc, Lafhel et Remaudl dans ce cahier de recherche.
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